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Un gigantesque complexe lié à l'industrie marine entoure désormais le port. On y trouve le Musée maritime National, un terminal de croisière international et l'Institut maritime coréen qui ont été construits dans la ville d’innovation de Dongsam à côté du port.

Il y a encore quinze ans le harihang (port Hari) était un village de pêcheurs accroché à flanc de colline, aujourd’hui même s’il reste quelques pêcheurs artisanaux et des restaurants de familles de pêcheurs c’est désormais la pêche sportive qui domine ici. Le port Hari et ses alentours illustrent bien les mutations de Yeongdo.

En longeant la côte Est de l’île par le bus on arrive au port Hari. C’est le plus ancien village de pêcheurs de Busan, existant depuis le néolithique. L’histoire de Yeongdo commence dans ce qui est aujourd’hui le Dongsam-dong. Lorsque Yeongdo a été laissé comme une île inhabitée après l'invasion japonaise de la Corée en 1592, les pêcheurs sont fréquemment entrés dans la région pour pêcher et ont progressivement créé les villages de Jungni et Hari que nous avons visités.

 Après la seconde guerre, les japonais sont partis, mais celà n’a pas sonné le glas de l’industrie locale, au contraire elle connaît son âge d’or dans les années 70 et 80 grâce à la pêche en haute mer et la construction de bateaux toujours plus gros. Cette période et le développement d’une pêche industrielle plus performante marquera le point de départ du lent déclin des pêcheurs artisanaux de Yeongdo. Il y a toujours aujourd’hui plusieurs ports actifs dans le quartier, le plus important est le Namhang port.

 

 

Jusqu'à la guerre de Corée, l’essentiel de Yeongdo se trouvait ici. L’île, posée telle une masse sur la mer depuis la Busan Tower n’était jusqu'à l'ouverture du port qu’un ensemble de villages de pêcheurs coréens et d’éleveurs de chevaux. Lors de l’ouverture du port de Busan en 1876 les japonais investissent largement dans Daepyeong-dong, il comble le bras de mer entre Daepyeong-dong et Yeongdo, investissent dans la construction navale mais surtout migrent en grand nombre à Busan. Les pêcheurs japonais investissent Yeongdo avec leurs bâteaux et leurs techniques de pêche modernes. Au fil des années, ils représenteront jusqu’à 43% de la population du quartier en 1920.

 

Lorsqu’on lit ce que disent les guides touristiques sur Yeongdo on s’attend à arriver à une île pittoresque, verdoyante et isolée de la fureur de la ville et entourée de légendes. Pourtant en traversant le Yeongdodaegyo Bridge on est accueilli par les buildings, une large 6 voies et les chaînes de cafés internationales. Mais si on baisse son regard vers l'eau, on peut voir le vieux Yeongdo, et par extension le vieux Busan. Des bâteaux de pêche rouillés, des chantiers navals, des embarcadères et le quartier Daepyeong-dong, fait de petits ateliers faisant face aux gigantesques marchés de Jagalchi et la ville. 

Le Hari port

부산어업의 유래

Origine de la pêche à Busan

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Des bateaux à quai dans le port Daepyeonghang. Ile de Yeongdo / Enzo Zaganelli

Une épicerie de quartier au Kangkangee Village. Ile de Yeongdo / Quentin Gouffé

L'île de Yeongdo vue depuis le sommet de la Busan Tower. Busan / Enzo Zaganelli

Le complexe "Busan Ocean City PRUGIO" surplombant le Hari port sur l'île de Yeongdo / Quentin Gouffé

Statue de chevaux de Yeongdo sur le parvis du Musée National Maritime de Corée. île de Yeongdo / Quentin Gouffé

Un pêcheur pratiquant la pêche artisanale préparant son bateau au Hari Port sur l'île de Yeongdo / Quentin Gouffé