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Sur la côte ouest de l’île le port de Jungni lui n’est désormais plus qu’un port de pêche sportive, même s’il reste quelques traces de artisanales dans le bâti et sur l’embarcadère. Lors des belles journées les pêcheurs à la ligne se posent sur les larges structures de la digue en béton. A noter que Jungni et Hari font partis des ports de petite taille de la région de Busan.  

 

 

Pour Daepyong-dong et Kangkangee Village la situation est bien différente. Ici les mêmes causes produisent les effets. Le quartier s’est partiellement dépeuplé, beaucoup de bâtiments sont délabrés voire abandonnés. La différence avec le Hari port vient du fait que le patrimoine industriel et historique du quartier est valorisé par des initiatives publiques, mais aussi que l’activité de construction et de réparation de navires, bien plus rentable que la pêche artisanale, se maintient bien sur l’île. Par conséquent, même si certains des navires baignant dans les deux ports autour du Kangkangee Village ressemblent à des épaves, on croise beaucoup de pêcheurs lorsque que l’on y déambule et des ateliers sortent de la poussière et un brouhaha de bruits mécanique. La proximité à Jagalchi n’est pas à négliger dans le relatif maintien de l’activité de pêche dans le quartier. 

 

 

Mais tout ceci semble bien petit par rapport à ce qu’on trouve à côté du port. 
A l’Est, le : “Busan Ocean City PRUGIO”, 5 immeubles avec commerces et appartements grands luxes et pouvant atteindre jusqu’à 49 étages à moins de 100 mètres du petit de pêcheurs. Le port à part ailleurs été agrandi vers la digue à l’est afin d'accommoder les navires de plaisance. Le projet à été terminé en avril 2022. La plus grande tour construite à Yeongdo s’y trouve. 
A l’Ouest : le Dongsam Innovation City, un gigantesque cluster autour de la recherche maritime. Il fait partie des 12 “villes innovantes” qui ont été construites après le programme national de 2005. Non loin de là, bien visible depuis la colline qui surplombe le port : le Musée National Maritime, le troisième plus grand de Corée. A noter que dans ce musée, la partie liée à la pêche fait une reconstitution très détaillé de la pêche archaïque, donne énormément de détail sur la pêche industrielle et les produits de la pêche, il y a néanmoins une présentation de certaines techniques de pêche artisanale.

 

 

Ainsi à Dongsam-dong, il reste quelques traces de la communauté de pêcheurs locales à travers le festival de la pêche qui s’y tient depuis plus de 50 ans et des restaurants de poissons cru liés aux familles de pêcheurs. En s’y rendant pendant la journée, il n'est pas rare de croiser des pêcheurs, à quai sur leurs bateaux en train de ramener leurs filets.

Même si le “Yeongdo du futur” sera toujours résolument  tourné vers la mer, on s'interroge sur la place des pêcheurs dans cette nouvelle vision de l’île lorsque que l’on se balade.Le nombre d'employés des pêcheries en Corée du Sud est tombé à 51000 en 2015, soit 9,2% de moins qu’en 2010. L’écosystème de la pêche artisanale laisse lentement sa place, y compris à Busan qui représente un tiers de la pêche du pays.  Que ce soit à Dongsam-dong (Hari port) ou à Daepyong-dong (Kangkangee Village) les espaces qui furent ceux des pêcheurs changent et sont réaménagés, traduisant le recul de l’importance économique de la pêche artisanale. 

이 새로운 생태계에서 영도 어업인들의 자리

La place des pêcheurs dans ce nouvel écosystème

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Le complexe "Busan Ocean City PRUGIO". Ile de Yeongdo. / Enzo Zaganelli

Le Musée Maritime National de Corée. Ile de Yeongdo / Visitbusan.net 

Vue de l'intérieur du Jungni Port. Ile de Yeongdo. / Enzo Zaganelli

Vue du quai du Jungni Port. Ile de Yeongdo. / Enzo Zaganelli